Si vous êtes parmi ceux qui ont mis cet appareil photo de type « bridge » dans votre liste de potentielle acquisition, voici un résumé de quelques semaines passés en sa compagnie. Ce billet ne vaudra jamais les revues extensives que l’on trouvent sur les sites spécialisés (quelques liens à la fin du billet), mais il a le mérite de vous donner des retours plus personnels sur ses fonctions photos.
Préambule
Très loin d’être un sérial testeur, j’ai démarré ironiquement réellement la photo sur un appareil numérique de type bridge de marque Minolta et ce dernier disposait d’une envergure de zoom très proche du dernier Sony. Ironie du sort, Minolta a revenu son activité à Sony il y a quelques années déjà. Reste qu’un vague souvenir d’un auto-focus plus que poussif, qui m’a rapidement poussé vers des réflex.
Parfois, le réflex est un peu lourd et un boîtier plus compact permet d’être moins intrusif et passer partout.
Le Fuji X30 malgré ses excellentes qualités est équipé d’un zoom pas assez grand angle à mon goût et pas forcément très long (28-110mm équivalent et des poussières). Le Sony RX10 Mark II est lui équipé d’un zoom 24-200mm ouvrant constamment à f/2.8. Si on souhaite plus lumineux et plus ouvert, son petit frère le RX100 Mark IV est réputé l’un des meilleurs de sa catégorie et ce depuis sa première version.
Voyons voir plus en détails.
Le boîtier et son capteur 1 pouce
Les commandes du boîtier tombent sous la main assez facilement, surtout venant d’un reflex. Sony a vraiment fait un gros effort d’ergonomie dans ce boîtier. On appréciera la molette de correction d’exposition sur le haut de l’appareil, l’afficheur rétro-éclairé, la molette multi-fonction et les touches personnalisables.
Sous le capot, Sony dote cette nouvelle version du même capteur que le RX100 Mark 4, un modèle 1 pouce (plus petit qu’un réflex APS-C mais plus large que la majorité des compacts et bridges), avec la technologie maison « stacked CMOS ».
Ce capteur généreux de 20 millions de pixel est extrêmement à l’aise dans des situations à forte latitude d’exposition et dans la montée en sensibilité. En mode JPEG, vous laissez le boîtier prendre les décisions, en RAW, vous aurez la souplesse d’ajuster l’image à vos besoins.
Le viseur électronique (EVF)
Les progrès des dernières années ont été vraiment spectaculaires dans le domaine des viseurs électroniques. Celui du RX10 version 2 est juste bluffant.
Aucun reproche à faire, c’est détaillé, lumineux en toutes conditions : test en plein soleil jusqu’aux sombres salles de spectacle. Vous pouvez alterner entre plusieurs mode affichage, y compris celui avec le niveau. Sony a été bien inspiré de mettre des grilles aidant au cadrage, à commencer celle avec la règle des tiers. En tout cas, merci aux 2,3 millions de pixels qui garnisseur ce très beau viseur !
L’auto focus
Il est assez complexe et vous laissera une grande marge de manoeuvre si vous débuter la photographie. Les choix sont nombreux jusqu’à un mode de suivi de cible ou l’appareil reconnait la portion de l’image (un oeil par exemple), et le suit même si vous recadrer. Un apprentissage est nécessaire mais cela s’avère efficace.
Reste que pour la photo sportive ou animalière, il faudra mieux se contenter des zones d’AF en mode continue. D’ailleurs ce mode continue reproduit une sorte de pompage (focus un peu plus loin, puis plus près du sujet en oscillant) assez fatiguant et peu rassurant sur le résultat final.
Dans des conditions de concert, j’ai vraiment été surpris par la vivacité du module AF, il s’est rarement perdu malgré des scènes où la lumière varie énormément d’une seconde à une autre.
L’optique
Le zoom s’active par la rotation d’une bague sur l’objectif, tout comme un zoom traditionnel. La différence c’est que le pilotage est électro-mécanique. Lorsque vous tourner la bague le moteur du zoom allonge ou raccourci le zoom avec un certain délai et certain automatisme qui cale l’objectif sur certaines focale bien connue : 24, 35, 70, 100, 135 et 200 mm (équivalent). Aussi, une fois la mise au point effectuée, la bague de zoom est sans effet. Ces deux dernières « fonctionnalités » sont déconcertantes. On arrive toutefois à contourner ce zoom « cranté » en utilisant la manette dédiée située juste à l’arrière du déclencheur.
Le seul point que je regrette beaucoup, par habitude surtout, c’est la bague de diaphragme placée sur le zoom, elle est un peu dure, et finalement assez peu naturelle quand finalement Canon m’a appris à changer l’ouverture à travers de molette depuis des années. Et malgré mes efforts pour essayer de brancher cette fonction « ouverture » via les menus personnalisés, c’est apparement impossible.
Ne vous laissez pas tromper par l’étiquette. Même si Zeiss a validé le travail optique, le facteur « taille » (le capteur mesure 1 pouce) et qualité du verre reste à la hauteur du prix de l’apppareil : c’est bon mais loin des séries haut de gamme de chez Canon ou Zeiss lui-même. Je dirais même que c’est en deçà des optiques Fujinon. La première raison à cela, c’est la plage de focale étendue combiné à son ouverture.
Les aberrations chromatiques existent mais restent contenues.
L’objectif est équipé d’un diamètre de filtre standard de 52 mm. L’appareil est livré avec un pareil soleil assez compacte qui n’occultera malheureusement pas tous les reflets lumineux.
La bague de diaphragme peut fermer jusqu’à f/16 mais dans les faits, la diffraction sera contre productive et il conviendra de s’arrêter à f/8.
Mes réglages Lightroom CC pour le développement RAW
- Basic
- Highlights : souvent abaissé car je shoote en calant l’histogramme à droit et le capteur Sony s’en sort très très bien!
- Shadow : souvent remonté légérement entre +5 et +15
- Details – là on doit donner un petit coup de fouet aux RAWs un peu mous
- Sharpness : +40 à +55
- Radius : 1,1 à 1,2
- Mask : entre 20 et 60
- Lens corrections
- Remove chromatic abberations : activé
- Amount : 4 à 8
- Purple Hue : 41/81
- Remove chromatic abberations : activé
Les images
Et donc
Autant Fuji joue la carte de l’originalité avec de beaux objets et un capteur original, autant Sony joue la carte du all-inclusive pour séduire ceux qui finalement n’accepterait que peu de compromis : large plage de focale, lumineux, capteur performant, ergonomie très complète, le tout dans 800 grammes.
J’ai aimé | Peut mieux faire |
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- Galerie FlickR RX10m2
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