La technologie Flash d’Adobe est très consommatrice en énergie : afficher des séquences animées nécessite de faire appel à la majorité des capacité d’un téléphone comme l’iPhone. Cette voracité est la raison principale du choix de départ d’Apple de ne pas l’intégrer au système de son appareil.
Les choses semblent maintenant changer, pour quelles raisons ?
La forte demande des éditeurs de sites et des utilisateurs
C’est sans doute l’argument le plus évident.
Les éditeurs réclament de pouvoir développer des versions iPhone de leur site en incluant le Flash. Surtout la compatibilité permettrait d’accélerer la rentablité sur mobile avec les publicités Rich-Media (animations vectorielles de quelques kilo-octets). Les utilisateurs veulent quant à eux retrouver au creux de la main un environnement quasi identique à ce lui d’un navigateur sur grand écran.
Le moment opportun
Flash n’est pas optimisé pour les plateformes Apple que ce soient les machines ou les équipements mobiles (iPod Touch/iPhone). C’est catastrophique au point que votre portable Mac, même récent, vous brulera les genoux à regarder une vidéo Flash basse définition ! Une optimisation serait un argument de poids pour Apple.
La plateforme OpenCL (framework de développement permettant d’exploiter les puces multi-coeurs et autre GPU) est prête. L’effort colossal que représente le développement d’un lecteur Flash à partir de zéro est rendu plus intéressant par le fait que le code OpenCL serait directement portable sur toutes les machines Apple compatibles soit probablement les futures mises à jour de l’iPhone et le nouveau Mac OS X « Snow Leopard » annoncé en milieu d’année. Encore plus intéressant, les rumeurs d’une nouvelle version d’iPhone avec plus de capacité processeurs/graphiques pourrait donner des ailes à ce projet.
L’ouverture
Apple s’est attachée dès le départ à connecter l’appareil aux plateformes les plus populaires : Gmail, YahooMail, YouTube ou encore Google Maps. Flash permettrait probablement d’élargir les applications avec la quantité de développeurs Flash et Flex expérimentés. Une manne si on compare aux développeurs Mac.
Coté, vidéo, l’ouverture est à double tranchant : imaginez pouvoir streamer des flux vidéos directement à partir de Safari Mobile ? Quoi de plus naturel ! La plateforme iTunes Vidéo serait alors mise en concurrence, pas facile pour Apple constructeur d’appareil et plus gros vendeur de contenus multimédia dématérialisés.
Rendez-vous dans quelques mois !
A lire : l’interview par Wall Mossberg : Questions About Apple’s iPhone