Certains parlent de la mort du Web 2.0 . Ce terme fourre-tout n’est guère qu’une expression en vogue pour parler de lieux d’échange, de participation et d’évolution ultra-rapide avec des ingrédient techniques connus depuis des années. Les 7 derniers jours passés outre altantique m’ont persuadé qu’avec ou sans web 2.0, Internet en tant que réseau publique IP restent indéniablement fort.
Sur Internet, le marché de la vidéo reste prometeur : 10 minutes de vidéos sont aujourd’hui consommées chaque jour et d’ici à 10 ans, ce chiffre va passer à 2 heures. Le fer de lance est la haute-définition accompagnée par une vague de technologies qui vont se développer dans les mois & années qui viennent.
Convergence des mondes off-line et on-line
Le disque Blu-Ray a ouvert le bal : support off-line, une grande capacité de stockage et interactif grâce à sa fonctionnalité « Live ». Malgré sa lente progression, le cheval de troie de Sony, la console PlayStation 3, s’immisce petit à petit dans nos salons et permet de consommer en ligne de la vidéo grâce au PlayStation Store. Une façon pour le nippon de répondre à l’américain Apple et son iTunes store.
Apple n’aurait pas dit son dernier mot à en croire certaines rumeurs confirmées par LCI : Apple se lancerait bel et bien sur le marché des téléviseurs. La convergence pourrait dynamiser les deux marchés ultra saturés : les téléviseurs et « set top box ». En France, les boîtiers multi-fonctions sont la plupart du temps offert par les fournisseur d’accès. Le succès mitigé de l’AppleTV a probablement poussé le géant californien a l’intégrer directement dans un téléviseur pour rendre le surcoût presque indolore au moment de l’acquisition d’une nouvelle télévision.
Libérer les tuyaux
Ce n’est qu’un début. Les fournisseurs d’accès sont en ordre de bataille pour proposer la fibre optique. Un projet pharaonique qui prendra plusieurs années à l’image de la mise en place de l’ADSL en France. La fibre n’est pas indispensable à la vidéo haute définition mais sa stabilité contribue à faciliter les usages : elle est peu sensible à la distance parcourue et résiste très bien aux perturbations électro-magnétiques contrairement à l’ADSL. Avec de telles caractéristiques il devient facile de lire des vidéos encodées à plus de 5 Mbits/s (YouTube propose généralement en dessous de 500 Kbits/s) voire même de suivre plusieurs chaînes en simultanées.
Anticiper les irrégularités du réseau
Enfin, dernier point, l’apparition de la nouvelle génération de diffusion dynamique de flux vidéo. Cette technologie permet de conserver une fluidité totale même en cas de congestion du réseau : seule une légère dégradation de la qualité de l’image se fera ressentir mais sans coupure franche. Adobe et Microsoft s’occupe de la partie Web mais il y a fort à parier que ces solutions migrent vers la télévision IP.