Longtemps refusées en bloc, les formules d’abonnement ressemblant à une license globale « privée » prennent de plus en plus forme : Spotify a ouvert un boulevard en Europe. Aux Etats-Unis, Hulu s’apprêterait à proposer son portail de films et séries, sous forme d’un abonnement.
En France, la rumeur fait état d’un regroupement des grandes chaînes de télévision parmi TF1, Canal+ et M6. Pour la bonne cause (et la survie de l’espèce), elles réfléchiraient à un portail vidéo commun. L’idée est bien de s’adresser aux internautes toujours plus nombreux à utiliser des services comme YouTube. Les efforts de communication ainsi mutualisés, le landerneau français aura peut être plus de chance de résister au géant américain.
Le concept du forfait fait son chemin. Mais sortir du modèle tout gratuit (financé par la publicité) n’est pas simple pour les prétendants, et ils sont nombreux! En effet, la vidéo à la demande payante décolle péniblement, surtout comparé à son modèle « gratuit ». Les principaux reproches : c’est très cher (surtout comparés à nos voisins outre-Atlantique), assez pauvre en terme de catalogue et les conditions d’accès sont difficiles.
L’idée naturelle est donc maintenant de proposer un système d’abonnement permettant l’accès complet et permanent à un catalogue qui devra être le plus riche possible.
Le 2ème business model associé, c’est de proposer ce service d’abonnement via des fournisseurs d’accès qui a leur tour touchent des commissions et proposent des tarifs préférentiels à leurs abonnés.
On est pas si loin de la licence globale consistant à légaliser les contenus artistiques contre monnaie sonnante et trébuchante non ? A ceci près, que les initiatives sont indépendantes. Ce n’est pas sans rappeler la guerre des bouquets Satellite TPS versus CanalSat qui s’est soldé par une consolidation en un seul acteur (si je met de coté Orange et les initiatives de bouquet de chaque fournisseur d’accès).