A l’origine Google devait concentrer ses efforts du coté de la pertinence et de la rapidité de son moteur. Cette conquête du marché est maintenant loin et entre temps Google est devenu l’ogre que tout le monde de connait. YouTube est passé par l’estomac du géant et avec ce plat à 1.65 millions de dollars, ses besoins en bande passante…
Les connexions à l’Internet sont marquées par une constante : neutralité du réseau. Derrière ce concept se cache l’idée où chaque morceau du réseau est indépendant, intercommunique, rendant un service contre un autre sans qu’il soit directement question de monétiser quoi que ce soit. Surtout, il s’agit de traiter tout le monde équitablement, de madame Billaut à YouTube. La neutralité sert de socle à une concurrence saine.
La réalité est différente et le vieil adage du plus fort qui écrase le plus petit est toujours d’actualité. Pour faire simple, si vous vous lancez dans l’Internet dans quelques minutes, vous allez avoir besoin de machines et de tuyaux. Vous allez consulter des spécialistes et cela ne vous choquera pas qu’au bout du compte vous ayez une facture à payer.
Maintenant si vous êtes gros, reconnu et indispensable à la vie de tous les jours, vous chercher à faire des économies d’échelle. Comme tout bon principe de neutralité vous offrez le service que tout le monde connait, vous vous attendez à ce qu’on vous ouvre les portes plus facilement.
Cet étage financier qui au début reflétait les coups de mise en place et une marge raisonnable a aujourd’hui complètement été bouleversé par les nouveaux modèles de vidéos en ligne. Il ne s’agit plus de pages Web mais de véritables autoroutes à très haute vitesse dans lesquelles il faut que les fournisseurs d’accès investissent pour assurer à leurs abonnés la meilleure qualité de service.
Google aujourd’hui doit faire face à la montée en puissance de son service YouTube et des coûts associés qui ne sont pas neutres. Il entreprend des démarches auprès des fournisseurs d’accès afin de faire transiter le trafic directement. Evitant ainsi au maximum les transitaires. L’équilibre fragile est du coup fortement menacé : qu’adviendra-t-il des concurrents, des poids moyen ou des petits ? Qui arbitrera les priorités ?
Pour conclure, je vous laisse découvrir l’excellent article de WallStreet Journal : Google Wants Its Own Fast Track on the Web
Mise à jour :
- Je viens de découvrir le billet sur le Billaut Show Connaissez-vous Philippe Moity ? Google financera-t-il France Telecom ?
- La réaction de Google sur leur blog