L’annonce de l’abandon des DRM par Apple à la MacWorld a déclenché un raz-de marée de commentaires sur la blogosphère et sur les sites d’actualité. Dans l’élan, même Warner France a annoncé vouloir à son tour abandonner ce type de protection. Les lecteurs attentifs auront remarqué qu’on parle ici uniquement de la musique distribuée par Internet. Il reste encore la vidéo !
Saluons la nouvelle à sa juste valeur. C’est un excellent virage pour l’industrie de la musique et plus particulièrement pour les concurrents de l’iPod. Ils vont pouvoir enfin profiter de la musique légale de l’offre d’Apple et des initiatives qui vont suivre.
Tout cela ne signifie pas que les studios de cinéma et Apple/iTunes vont abandonner si rapidement la gestion des droits « vidéo ». Plusieurs raisons à cela. La première est que pour le marché de la location ou de la vidéo à la demande (TF1 Vision, CanalPlay, iTunes ou encore Netflix outre atlantique), les ayants droit et les plateformes de diffusion ont passé des accords. Par exemple, vous payez 4 euros pour visionner votre film pendant 24h. En arrière plan, c’est le système de gestion des droits qui se met en route. Deuxième argument : la guerre des formats vidéos. La majorité des baladeurs numériques peuvent lirent indéfféremment MP3 et AAC (format vendu sur iTunes). Pour la vidéo c’est une autre histoire. Entre les formats Quicktime, Windows Media, Flash, AVC/VC1 (utilisé en haute définition), c’est la cacophonie la plus totale.
Tout espoir n’est pas perdu, espérons simplement que l’industrie du film apprendra plus vite que l’industrie de la musique.
Crédit photo : Flattop341 / Flickr