L’Apple TV, ce fameux hobby d’Apple. Ce produit est une commodité, une façon de combler un potentiel vide.
La set-top-box made-in-Apple a fait son petit bout de chemin depuis 2006 mais reste un échec comparé aux autres produits de la pomme, décorticage.
L’AppleTV cru 2010, c’est, en quelques mots :
- un processeur A4 (comme dans l’iPhone)
- du décodage 720p max
- HDMI, ethernet et sortie optique
- 4X plus compacte que son prédécesseur
- location film/série depuis le catalogue iTunes
- quelques services gratuit comme YouTube et FlickR mais pas de Dailymotion ou Vimeo.
- 119 €
Et alors ?
Rien de bien excitant là dedans si ce n’est que les utilisateurs d’iTunes Store vidéo seront ravis de pouvoir bénéficier d’un périphérique compact à connecter à leur télévision HD.
Coté plateforme de film, rien pour le marché français (pas de TF1 Vision ou de CanalPlay et encore moins de Canal+ à la demande).
Étonnamment, Apple n’a pas (encore) penser aux développeurs. Sans porte d’entrée même soumise à l’aval d’Apple, ce nouveau boitier vous oblige à louer votre film ou votre série. Au mieux vous pourrez jouer avec Google et FlickR comme sur votre TV connectée qui sait déjà faire tout cela.
Avoir un Dailymotion et un Spotify aurait rendu le boitier un tantinet plus attrayant.
Taillé pour l’Amérique
Avec Netflix, service limité aux USA, les Européens ne peuvent qu’être déçus.
Ici, le marché est plus focalisé sur la performance qualité/prix. La demie-marche 720p que propose Apple va directement repousser les passionnés de cinéma pour qui le DVD et maintenant le Blu-ray reste une valeur sûre. Pour le reste, les boitiers fournis par les opérateurs internet/tv/téléphonie combleront la majorité d’entre nous si ce n’est leur usabilité proche du néant.
Alternatives
Hasard du calendrier, les fonctionnalités de l’AppleTV sont déjà disponible directement dans Plex Nine qui est sorti il y a quelques heures. Streaming sur iPhone et iPad sont déjà au programme pour la modique somme de 4 euros. L’acquisition d’un Mac (Mini?) ou d’un PC home-cinéma (par exemple à base de chipset ION) reste un gros frein.
Les grands gagnants ici, ce sont probabelement les fournisseurs d’équipements en dessous des 150 euros qui vont sortir vainqueur et il est triste de constater que dans cette gamme ne figure aucune passerelle légale.
Le mot de la fin
Alors, finalement 119 € pour avoir le droit de payer pour des locations alors que les fournisseurs d’accès français subventionne ce palier , c’est difficile de lutter… Facteur plus franco-français, l’offre légale n’ayant jamais été aussi repoussante, c’est sans doute l’offre non-légale qui en profite. C’est dommage car Apple a d’ordinaire le don de tirer les marchés vers le haut.