Attendue depuis des années, la tablette d’Apple a enfin vu le jour.
iPhone XXL ou un Kindle avec écran couleur, charge à ceux dont l’imagination déborde de trouver le qualificatif le plus pertinent. Que faut-il en penser ? Apple se ferme sur son propre éco-système dans un segment sans réelle frontière, une stratégie risquée.
La bête : écran entre 4:3 et 16:9, mono-tâche
On est habitué des whaooou dès que la firme californienne annonce un nouveau produit. Coté design, -presque- rien à dire. Certains reprocherons le manque de port SD, d’autre le manque d’appareil photo, de multi-tâche etc… C’est vrai mais Apple n’a pas conçu l’iPad pour faire la même chose que n’importe quel NetBook.
Ni 4:3 ni 16:9, le format de l’écran ne respecte finalement aucun standard informatique. C’est un compromis. Il laisse la place au clavier virtuel et permet de regarder les sites web dans mode finalement assez confortable pour un appareil qui ne fait qu’une tâche à la fois.
Concernant la vidéo, le standard d’aujourd’hui est le 16:9. Tout ce que vous regarderez en plein écran sera donc décoré de bandes noires ou sera recadré.
AppStore, BookStore, iTuneStore, qui en veux encore ?
Si le succès de l’AppStore ne se dément pas, il n’en reste pas moins de constater la pauvreté de l’offre des applications.
Avec un peu de recul, on peut comparer avec l’offre disponible sous MacOS X et on se retrouve comme un peu emprisonné, bridé, frustré. Apple a toujours eu une offre moins riche que Microsoft avec Windows. Malgré tout, on trouve de jolis programmes fidèle à la philosphie Mac : Adium, Plex, Pixelmator, Cinema 4D, les gammes d’Adobe sans compter les produits pur Apple (Safari, Mail, iWork, FinalCut…).
L’avenir de l’iPad, c’est le Carrefour du digital made-in-Cupertino. Du supermarché de bas étage où le meilleur cotoie le pire soigneusement indexé dans un annuaire aux critères de classements qui rappel le Minitel Les stores d’Apple, c’est tout à la fois : fantasme des opérateurs télécoms ayant peur de l’ouverture, bête noire des développeurs, aubaine pour les opportunistes.
Au final, n’a-t-on pas devant nous un vase clos qui va à l’encontre de l’innovation ? Un comble non ?
Et alors, tu l’aimes pas l’iPad ?
A vrai dire, j’aime de plus en plus mon ordinateur portable et mon téléphone après cette annonce [message sublimal à Anne-Sophie].
Je ne suis pas certain que le vide que vient combler cette tablette rencontre son public : des jeunes qui manient le clavier au cours d’interminable discussions sur messagerie, le touriste qui aura peut être besoin d’un bon bouquin (un Kindle ?) pour décompresser sans oublier le cadre dynamique qui va s’encombrer d’un appareil qui fait pas mieux que son BlackBerry. Bref, on peut tout faire mais finalement pas grand chose et surtout une chose à la fois.
Je me lance en prédisant que le consommateur du monde ne va pas forcément comprendre.
Attendez ! Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Cela dit, Apple n’a pas innové pour la finalité de cet objet, elle a simplement mis une loupe sur l’iPhone pour le rendre plus confortable. Apple aura beau essayer de créer le besoin, l’iPad sera probablement l’appareil de trop qui n’a pas de la place dans les foyers, ni dans les cartables, ni dans les sac à dos ou à main.
On en reparle dans six mois ?
Pour voir autre chose que les vidéos officielles, voici une petite vidéo de présentation par Cédric Ingrand dans l’émission Plein Ecran :
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Exact. Pas de nouveauté technologique dans cette tablette. Rien qu’une tablette de plus sur le chemin des tablettes, qui mènera, peut-être un jour, à une véritable révolution… Du pain béni pour la concurrence, qui n’aura aucun mal à faire mieux… et moins cher !