Le site de vente en ligne Amazon.fr a ouvert sa section téléchargement MP3 légal il y a quelques jours. Depuis quelques mois disponibles aux Etats-Unis et plus récemment ouvert en Angleterre, le site se place en 2ème position des sites de musique, loin derrière iTunes. Le magasin en détails.
L’achat au morceau
L’attrait principal des plateformes de téléchargement reste la possibilité d’acheter un seul morceau qui n’est pas forcément celui du single. Les tarifs à l’unité oscillent autour du standard de 1 €.
Toujours trop cher
Si on met de coté les opérations de promotion telle que le dernier Archive ou le dernier U2 à 2,99 €, force est de constater qu’Amazon est proche des tarifs des plateformes concurrentes : 10 € par album. C’est trop cher à mon goût par rapport à la galette. Si vous êtes patient, bien des albums CD qui ont plus de quelques mois s’affichent avec un tarif raisonnable autour de 10 €.
La compression, meilleur ennemi du mélomane
Je reste un puriste du CD-Audio, objet qu’on nous a vendu comme étant la perfection du son version numérique. Il se trouve que dans les années 80, ces CD étaient de bien piètre qualité, faute à une technologie pas encore totalement maitrisée.
Aujourd’hui, le CD-Audio permet d’écouter une musique sans aucune perte, tel que cela a été décidé par les ingénieurs du son. En numérique, il existe des algorithmes de compressions sans perte (lossless).
La conséquence de ces formats est le poids importants de chaque de fichiers. Conséquence : vous mettrez moins de morceaux sur votre baladeur. Ce n’est pas le seul inconvénient qui rend ce format si rare. Contrairement au MP3, il n’y a pas de support de ces formats par les baladeurs du marché. Si tous les baladeurs Apple supportent le format Apple Lossless, le format FLAC plus ouvert, reste supporter que par les baladeurs experts.
Les sites de « streaming » conservent certains avantages
Le concurrents directs des téléchargements sont les sites de libre écoute comme Deezer ou l’excellent Spotify. Ils proposent une qualité peut être légèrement en retrait mais pour du casual listening, c’est tout à fait convenable.
Alors, quelle place reste-t-il pour le téléchargement ?
Aucune, télécharger de la musique, c’est dépassé.
A terme, les fondements de la vision du nuage Internet (cloud) va amener les consommateurs à écouter de la musique sans ce soucier des fichiers si compliqué à stocker, copier, sauvegarder. Il ne sera pas question de perdre du temps à organiser des collections sur les différents équipements de la maison : baladeurs, ordinateurs, chaîne hi-fi du salon. Tout se fera en mode connecté.
Adam
Je ne pense pas que les services de streaming vont détrôner les magasins en ligne. La plupart sont utilisables gratuitement par les internautes et ont peu de rentrées d’argent, ce qui les fragilise. Ils se financent par la publicité et s’ils dépassent la dose supportable (on parle maintenant de pubs audio) ils se mettront les utilisateurs à dos. Les morceaux étant diffusés au lieu d’être téléchargés, ces services ne rapportent peu d’argent aux labels. Déjà que le téléchargement payant ne compense pas la baisse des ventes de CD, les maisons de disques ne vont pas favoriser un modèle encore moins rémunérateur qui repose sur quelques start-ups au lieu de partenaires solides comme Apple ou Amazon. Spotify cherche à remédier à ces problèmes avec sa version premium, mais il faut payer 10 euros par mois pour en profiter. S’il faut payer, je préfère récupérer des fichiers et pouvoir les écouter sans être connecté à internet. Et donc je ne pense pas du tout que le téléchargement soit dépassé. Le streaming et le téléchargement payant vont peut-être cohabiter comme autrefois la radio et l’achat de disques vinyls (complémentarité entre écoute/découverte gratuite et achat).
bitonio
Salut @Adam
Les sites d’écoute tout comme les sites de téléchargement pourront un jour ou l’autre offrir un modèle à la location. Les premiers pourront même faire de la musique à emporter destinée à être copiée sur un baladeur.
Quand j’observe les gens mettre en ligne leur photo sur FlickR ou même Facebook sans tenir compte d’une sauvegarde des « originaux », je me dis qu’il y a fort à parier que ces mêmes personnes seront séduite par un service plus transparent.
Pour les 10 € du premium Spotify, je trouve le prix raisonnable, c’est la moitié du prix d’une carte ciné, 30% d’un abonnement à Canal+ le Bouquet…